​​​​​​​Parlement : ouverture de la session extraordinaire portant sur la LFR 2021

Le Président de l’Assemblée nationale, Honorable Amadou Damaro Camara a présidé, le jeudi 26 août 2021, l’ouverture de la Session extraordinaire portant uniquement sur l’examen du projet de loi de finances rectificative de l’année.

Après l’appel nominal qui a connu la présence de 86 sur les 114 inscrits, Honorable Amadou Damaro Camara a salué la présence massive des députés et du personnel parlementaire ainsi que des membres du gouvernement qui ont tous accepté d’interrompre leurs congés pour répondre au devoir de la nation.

Il a ensuite exhorté les députés à accorder tout le sérieux dans l’examen du projet de loi de finances rectificative, qui sera l’unique point à l’ordre du jour.

S’adressant aux membres du gouvernement, conduits par le ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles et de la défense nationale, Dr Mohamed Diané, assurant également l’intérim du Premier ministre, le Président du Parlement leur a adressé ses vives félicitations et loué leur disponibilité conformément au programme de société du Président de la République, le Pr Alpha Condé.

Partant, il a donné la parole au ministre du Budget, membre du pouls financier de l’Etat pour présenter le Projet de loi de finances rectificative de l’année.

Le ministre du Budget, Ismaél Dioubaté d’entrée, a expliqué le contexte socioéconomique marqué par la persistance de la pandémie du Covid-19 à travers ses nouveaux variants avant d’insister sur la volonté du gouvernement d’inscrire sa mission suivant la dynamique du « Gouverner autrement », prôné par le Président de la République, le Pr Alpha CONDE.

Selon le projet de loi de finances rectificative 2021, les hypothèses macroéconomiques révisées pour le reste de l’année visent un taux de croissance de 5,2% du PIB, un taux d’inflation moyen de 10,9% et une pression fiscale de 14,11% contre respectivement 5,5%, 8% et 13% en loi de finances initiale.

Sur le volet recettes, le PLFR 2021, prévoit une hausse de 1% du PIB  constatée sur les recettes fiscales due essentiellement à la mise en œuvre des contrats de performance signé par les régies de recettes. Quant aux dépenses, elles augmentent de 1, 17% du PIB s’expliquant principalement par :

  • Le recrutement de 1500 fonctionnaires de police et de la protection civile non budgétisé en LFI ;
  • La forte croissance du salaire des magistrats accordé par les différents décrets de Monsieur le Président de la République ;
  • La prise en charge des primes d’incitation des enseignants en situation de classe suivant le protocole d’accord du 10 janvier 2020 ;
  • Les engagements et la prise en charge des contractuels de l’Etat nommés par décrets et arrêtés conjoints
  • La dépréciation du Franc guinéen par rapport aux devises étrangères qui impacte le niveau des dépenses de personnel des représentations diplomatiques et des experts étrangers ;
  • L’augmentation des subventions en faveur de la Société Electricité de Guinée (EDG) ;
  • Les ajustements sur la dette viagère (pensions civile et militaire), le relèvement du niveau des transferts accordés à l’Agence Nationale d’Inclusion Economique et Sociale (ANIES) et la prise en compte de la première tranche au titre de l’année académique des bourses d’entretien des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur et le fonctionnement des universités publiques et des Instituts de recherches 
  • La prise en compte des dépenses prioritaires dans le cadre de la réalisation des travaux d’urgence au titre d’entretien routier.

Au titre des recettes, le gouvernement s’engage à mobiliser 25 783,96 milliards de francs contre une prévision initiale de 23 511,64 milliards, soit une augmentation de 2 272,31 milliards (9,66%).

Pour soutenir la dynamique, le gouvernement mise sur une plus grande efficacité des régies financières de l’Etat qui s’articulent ainsi qu’il suit :

  • Direction Générale des Impôts : 10 174,14 milliards, soit un accroissement de 4,7%
  • Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité publique : 1 804,41 milliards, soit accroissement de 10,8%
  • Direction Générale des Douanes : 12 392,14 milliards, soit un accroissement de 14,27%.

Quant aux dépenses, elles sont évaluées à 29 318,96 milliards de francs dans le projet de la loi de finances rectificative 2021 contre une prévision de 27 739,07 milliards, soit une augmentation de 1 579,89 milliards (5,70%).

Selon le ministre du Budget, cette augmentation des dépenses est imputable aux dépenses courantes pour 70,13%, aux dépenses d’investissement pour 27,97% et aux dépenses d’affection spéciale (BAS) pour 1,90%.

Toutefois, cette hausse est atténuée par la contraction des dépenses de biens et services pour 292,16% milliards et des charges financières de la dette à hauteur de 380,94 milliards.

Dans le budget révisé 2021, les dépenses d’investissement hors BAS sont évaluées à 8 755,06 milliards contre une prévision initiale de 8 313,16 milliards, soit une augmentation de 441,90 milliards (5,44%). Elles sont financées par les ressources intérieures à hauteur de 2 583,69 milliards (29,51%) et les ressources extérieures pour 6 171,37% (70,49%). Elles représentent 29,86% des dépenses totales et 5,30% du PIB contre respectivement 29,97% et 5,03% en LFI.

Tout naturellement pour la couverture du déficit budgétaire qui s’établit à 3 535 milliards, le Ministre est autorisé à l’usage de la réglementation en la matière.

C’est ce document présenté par le ministre du Budget, Ismaél Dioubaté que les députés vont examiner en travaux de Commissions et en Inter Commissions avant le vote en séance plénière de la LFR 2021, prévu le jeudi, 2 septembre.

Abdoulaye BALDE

 

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